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Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/193

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Biron

Ne vous occupez pas de Courtin… Je vais peut-être vous aboucher avec lui tout à l’heure… (Regardant la pendule.) Peut-être tout de suite. Allons, décidez-vous.

Lerible, hochant la tête.

S’il est toujours aussi bien disposé !…

Biron

Oh ! vous savez… Courtin est un grand seigneur… Il voit les choses de haut… ça va aller tout seul… Mais je veux être sûr que nous serions d’accord, vous et moi… le cas échéant… Il me faut votre réponse avant de rien décider.

Lerible, mollement.

Je vous dirai, monsieur Biron, que je ne tiens plus tant à cette affaire… Non, sincèrement… (Il se gratte la tête.) L’affaire est lourde… Le Foyer ! On n’arrive pas à joindre les deux bouts…

Biron

Courtin, parbleu ! Il ne sait pas s’y prendre… Il ne sait que dépenser… Il n’a jamais fait œuvre de ses dix doigts.

Lerible

M. le baron Courtin a de trop belles mains…

Biron, cachant les siennes.

Il en est assez fier… (Changeant de ton, très gaiement.) Allons, allons, vieux caïman, ne finassez plus, ne marchandez plus… Est-ce que vous n’avez pas envie de voir bientôt, à votre boutonnière… Hein ? Célestin Lerible, chevalier de la Légion d’honneur ?