contraire… Je suis contente de vous… (Regardant la porte décorée.) Votre porte est très bien… elle est très bien, votre porte… (Elle recule pour juger de l’effet, prend son face à main.) Très bien !
Elle n’est pas mal…
Et puis… vous… vous êtes bien coiffée, au moins… à la bonne heure ! (À peine lui a-t-elle touché les cheveux que Louisette recule.) Et votre robe ?… C’est vous qui l’avez faite ?… Toute seule ?
Dame ! j’ai pas de couturière.
Tournez-vous un peu !… (Elle la fait tourner.) Est-elle coquette ?… Ah ! elle fait bien tout ce qu’elle veut !… Mais voilà !… il faut que mademoiselle veuille… Vous ne voulez pas souvent… (Louisette détourne les yeux.) Vous avez votre tête, Lapar… Ah ! je voudrais bien savoir ce qu’il y a dans cette petite tête-là !… Ne froncez pas les sourcils, vous cachez vos yeux… C’est dommage… (Louisette sourit.) Vous êtes donc bien malheureuse, ici ?
Où voulez-vous que j’aille ?
Mais je ne veux pas que vous vous en alliez… (S’asseyant sur le banc de gauche.) Ah ! que c’est donc bon de s’asseoir un instant. (Elle tire sa montre.) Mes pauvres jambes ont bien mérité un instant de repos. (Reniflant). Mon Dieu ! qu’il vient donc une bonne odeur de ce jardin.
C’est les lilas…