Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/235

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Courtin, gêné.

Vous vous méprenez, mademoiselle, je n’ai pas voulu dire…

Mademoiselle Rambert, le verbe plus haut, à la fin criard.

Les fournisseurs viennent me faire des scènes tous les jours… On me menace… On m’insulte, ici, en plein vestibule, devant les petites… jusque dans la rue !… Pour obtenir, dans le quartier, la moindre chose, il faut une diplomatie !… Et encore, on n’obtient plus rien… Tenez, ce matin, faute du peintre, qui a refusé de venir, l’abbé Laroze a remis deux carreaux qui manquaient au réfectoire… Il aura au moins servi à cela, le saint homme. Pas d’aide… plus de ressources… Obligée de tout supporter… et c’est à moi qu’on vient s’en prendre !

Courtin, qui a vainement tenté d’apaiser Mlle Rambert, et qui a surveillé la porte.

Du monde… prenez garde !…



Scène X

Les Mêmes, COMTESSE DE CHALAIS, MADAME LUBIN-LAFARE
Comtesse de Chalais, paraissant à la porte.

Ah ! mon cher président, que notre Foyer est donc pimpant, joli… (À Mlle Rambert.) Mademoiselle, tous mes compliments !…

Courtin, incliné, baisant les mains des deux dames.

Vous nous gâtez !…