Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/257

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D’Auberval

Insuffisamment informée ?… Le fait est… ce que j’ai vu de ses mains et de son cou.

Thérèse, tapant sur les doigts de d’Auberval.

Voulez-vous vous taire !… Elle est si bonne !… (Grave.) Elle a été si malheureuse !

Biron

Ça n’empêche pas !… (Thérèse hausse les épaules.) Je ne l’avais vue qu’à l’Opéra… Eh bien, ici… elle gagne… elle gagne…

Thérèse

Et le chambellan ?

D’Auberval, presque en même temps.

Trabaldanas est un de vos amis ?

Biron, avec importance.

Un très bon ami, à moi…

D’Auberval, détaché.

Est-ce qu’il n’a pas été prévôt d’armes ?… garçon de bains ?

Biron, interrompant.

Des potins… (Après réflexion.) En tout cas, il y a très longtemps… et je sais bien qu’il y a plus de sept ans qu’il est marquis.

D’Auberval

C’est quelque chose…

Thérèse, riant.

Il n’a rien fait d’extraordinaire, là-haut, votre ami ?…

Biron, se retournant vers Thérèse et riant aussi.

Mais si… justement… C’est-à-dire qu’il a fait scandale dans le dortoir…