Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/262

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Le marquis

Ah ! très bien !… (Offrant son bras à Mlle  Rambert.) Allons-y… (Ils se dirigent vers le réfectoire. Montrant le fond.) C’est égal… Un peu loin… un peu triste… Toutes ces cheminées !… Ces petites doivent bien s’ennuyer dans ce quartier… Eh, dites-moi, comment passez-vous vos soirées ici ?…

Ils entrent au réfectoire, où l’on entend, parmi le bruit des voix, le bruit des bouchons de Champagne qui sautent.



Scène XX

LOUISETTE, FINE, puis MADEMOISELLE BARANDON, puis MADEMOISELLE RAMBERT

Un peu avant la fin de la scène précédente, on a vu, à plusieurs reprises, derrière les baies du fond, se montrer et disparaître Louisette Lapar. Elle est accompagnée d’une petite très sale, très pâle, dont la figure tuméfiée est enveloppée de linges. Quand Mlle  Rambert et le marquis ont disparu, Louisette, suivie de Fine, s’avance le long des baies, au dehors, et s’arrête à la porte du vestibule.

Louisette, à Fine qui résiste.

Viens… Fine… viens donc !…

Fine, paraissant.

J’ai peur…

Elle avance avec précaution, tendant le col vers le réfectoire. Mlle  Barandon paraît, à la porte de droite, en larmes, se tamponnant les yeux de son mouchoir, Louisette et Fine s’enfuient dans le préau. Mlle  Barandon va jusqu’au réfectoire, dit un mot bas à une surveillante et se met à l’écart. Mlle  Rambert paraît à la porte du buffet, la bouche pleine, un gâteau à la main.