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Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/44

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pas aux socialistes… ils sont trop fous… mais aux radicaux-socialistes, qu’on peut faire réfléchir… Beaucoup sont riches…

Biron

Trop riches !

Courtin

On en dit trop aux pauvres… On les instruit trop… (Geste oratoire.) Vous prétendez, messieurs, qu’il y a trop peu d’écoles, moi, j’ose affirmer qu’il y en a trop…

Biron, applaudissant.

Bravo ! Bravo !

Courtin, après un clin d’œil sur Dufrère.

Il n’est pas désirable que l’instruction s’étende davantage… Car l’instruction est un commencement d’aisance, et l’aisance n’est pas à la portée de tout le monde…

Biron

Je propose l’affichage… (Changeant de ton.) On ne vous écoutera pas.

Courtin

Du moins, j’aurai crié : « Casse-cou ! » (Se tournant vers Dufrère.) Qu’est-ce qu’il y a, Dufrère ?

Il prend le papier que lui tend Dufrère et le parcourt.
Thérèse, à Dufrère.

Vous voudriez bien que nous vous rendions le baron ?

Dufrère

Madame, même mon cabinet est plein et j’ai dû faire entrer des visiteurs au salon…