Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Courtin, nonchalamment.

Naturellement… mais pourquoi vous tracasser ?… Ce n’est pas à la veille du jour où le succès…

L’Abbé, l’interrompant.

Justement… (Changeant de ton.) D’abord, ce succès…

Il lève les bras au plafond.
Courtin

Comme vous vous tourmentez !

L’Abbé

Avec raison… monsieur le baron… avec raison… Voyez-vous, la gestion de Mlle Rambert n’est pas bonne… elle est même mauvaise… très mauvaise. Pas la moindre économie… des dettes… des dettes criardes. C’est un désordre !… (Joignant les mains.) L’infirmerie, monsieur le baron… les cuisines !… Et tout !… tout !

Courtin

Hélas !… Je le sais… La faute n’est pas à Mlle Rambert… Elle n’est pas responsable de la crise que nous traversons… Nous avons au Foyer beaucoup de dépenses, et, malheureusement, le zèle de nos amis se refroidit.

L’Abbé

Bon !… bon !… Si ce n’était que cela !

Courtin

Qu’est-ce qu’il y a encore ?

L’Abbé

Il y a… il y a… que Mlle Rambert est versatile au possible… Tantôt, elle est beaucoup trop indulgente…