Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/96

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D’Auberval

Dans le livre que vous lisez ! Oh ! (Avec un gai reproche.) Vous savez mentir !

Thérèse

Malheureusement pas… seulement pour rire… Ce n’est pas comme vous… Êtes-vous prêt ?

D’Auberval

À quoi ?

Thérèse

À mentir… (Mettant un doigt sur le billet.) Vous m’annoncez là… que je saurai l’emploi de votre soirée… (Un petit silence.) Eh bien ?

D’Auberval, gêné.

Je venais vous le dire.

Il s’assied près d’elle.
Thérèse

Comme vous êtes drôle, tout d’un coup !… Allons, où étiez-vous ?

D’Auberval, sombre.

Au cercle…

Thérèse

Est-ce que votre cercle est brune ou rousse ?

D’Auberval

Ne plaisantez pas… Je suis si malheureux !

Thérèse

Pauvre ami !… Mais je ne savais pas. Et pourquoi ?

D’Auberval, de plus en plus gêné, après un silence.

Pourquoi ne m’avez-vous jamais parlé de la situation où vous êtes ?