Page:Mirbeau - Trop tard !, paru dans L’Aurore, 02 août 1898.djvu/2

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Trop Tard !



Il n’y a plus de doute. La lumière qui, chaque jour, jaillit par les fentes du boisseau les affole. Et les voici acculés à l’aveu ou à la violence. Il faut qu’ils choisissent. Pas d’autre alternative, désormais — car ils ne comptent plus, j’imagine, nous imposer le silence — que celle-ci : ou confesser leur crime, ou bien frapper. La confession publique d’un crime suppose de la noblesse, de l’héroïsme, de la grandeur d’âme. Ils frapperont donc. C’est plus facile et cela convient mieux à leur genre de beauté morale.