Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/34

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çut pour la première fois l’idée d’écrire. Il essaya de se lier avec eux, y parvint sans peine, et leur apporta, un beau jour, deux ou trois cents feuillets, chargés de pattes de mouches, sur lesquels il les pria de vouloir bien lui donner leur avis.

C’était le manuscrit d’Émile.

Alphonse Rabbe, exclusivement en admiration devant ses propres œuvres, lut trois ou quatre de ces feuillets et s’écria :

« — J’en vois assez ! pas l’ombre de style ! Allez apprendre à écrire, mon cher ! »

Lautour-Mézeray, Dumesnil et Monglave, moins rigoureux, donnèrent au petit auteur râpé (c’est ainsi qu’ils le nommaient) des encouragements et des conseils. Latouche et Maurice Alhoy firent mieux, ils cor-