Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/46

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le décider à ne plus le laisser dans l’abandon.

Il reçut cette froide réponse :

« Monsieur, l’erreur dans laquelle vous êtes, ou plutôt dans laquelle on vous a jeté, peut seule expliquer la lettre que vous venez de m’écrire ; aussi je m’empresse de vous désabuser, dans l’espérance que vous recouvrerez votre caractère et votre énergie. Vous avez eu raison de penser que l’indifférence ne serait pas possible dans une semblable situation, même quand elle serait accompagnée du doute. »

Repoussé avec perte, le jeune homme voulut alors s’engager, présumant que, dans l’état militaire, sa triste position de bâtard ferait, moins qu’ailleurs, obstacle à sa fortune.

Il s’adressa au prince de Léon, colonel d’un régiment de hussards.

Le prince le fit à l’instant même visiter