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C’était du génie, soit, mais du génie malhonnête.
M. de Girardin n’avait aucun droit de mettre ainsi les gens de lettres en coupe réglée. S’il battait monnaie avec leurs romans, leurs feuilletons, leurs nouvelles ou leurs articles, la simple probité voulait qu’il leur donnât une modeste part dans les bénéfices énormes qu’il allait réaliser[1].
En quittant Maurice Alhoy, M. de Girardin se rendit chez un lithographe et commanda trois ou quatre mille prospec-
- ↑ Cette audacieuse exploitation, qui n’avait jamais été prévue, et que la loi ne pouvait atteindre de si tôt, donna naissance, quelques années plus tard, à la Société des gens de lettres. Il fallut que tous les écrivains se réunissent pour se défendre en masse contre le vol organisé. Nous ferons bientôt l’histoire de cette association en écrivant la biographie de M. Louis Desnoyers, son fondateur.