Page:Mirecourt - Alexandre Dumas.djvu/12

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Alexandre commença ses études auprès d’un certain abbé Grégoire, qui eut une peine extrême à lui apprendre la langue latine, et qui ne put jamais réussir, en dépit de tous ses efforts, à le faire mordre à l’arithmétique. Son élève affectionnait spécialement l’école buissonnière, la chasse à la pipée, le braconnage, l’équitation, l’escrime et le tir au pistolet.

Tous ces exercices physiques développèrent chez Alexandre une santé puissante que rien jusqu’à ce jour n’a pu détruire.

« Je faisais, dit-il, un assez joli enfant : j’avais de longs cheveux bouclés qui tombaient sur mes épaules, et qui ne crêpèrent que le jour où j’eus atteint ma quinzième année ; de grands yeux bleus qui sont restés ce que j’ai encore de mieux dans le visage ; un nez droit, petit, et assez bien fait ; de grosses lèvres roses et sympathiques ; des dents