Page:Mirecourt - Alexandre Dumas.djvu/122

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M. Dumas connaît, ou veut avoir l’air de connaître intimement toutes les célébrités de son époque. Rencontrant un ami d’Horace Vernet au foyer des Variétés, il court lui presser la main en s’écriant :

— Ah çà, mais ce cher Horace ne revient donc pas d’Afrique !… C’est incroyable !… Je ne saurais vous dire combien sa longue absence me chagrine ; car nous sommes au mieux ensemble. Avez-vous reçu de ses nouvelles ?… Il va bien ?

— Le voici, répond son interlocuteur avec un sourire narquois, en montrant Horace Vernet lui-même, qui lui donnait le bras.

Jamais Alexandre n’avait vu le peintre.

Il perdit contenance, passa du noir au rouge, et du rouge au bistre ; puis, tournant les talons, il disparut. C’était vérita-