Page:Mirecourt - Alexandre Dumas.djvu/31

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grâces ; vous lui battez froid, vous lui tournez le dos, vous l’empêchez de goûter aux dragées de votre baptême royal… Vertu de ma vie ! Tenez-vous bien, sire ; cramponnez-vous solidement à votre trône… ou, corbleu ! nous allons voir.

Et M. Dumas menace du poing son protecteur.

Pendant les trois jours, si nous l’en croyons, il avait quitté la plume pour le fusil ; mais, le fusil n’étant plus de mode, il reprit la plume, et se mit à écrire un drame en six actes et en dix-neuf tableaux, intitulé : Napoléon Bonaparte, ou Trente ans de l’histoire de France.

Était-ce un crime, nous demanderez-vous, de célébrer la plus radieuse de nos gloires ? Dieu nous garde de jeter en avant un tel blasphème.

Si M. Dumas s’était posé franchement vis-à-vis du nouveau roi, s’il avait tout d’abord fait acte d’opposition, s’il n’avait pas aussi grossièrement montré le bout de l’oreille, nous serions loin de lui adresser le moindre reproche.