Page:Mirecourt - Alexandre Dumas.djvu/86

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Philippeville, chasse au lion, délivre (c’est lui qui l’affirme) douze prisonniers des mains d’Abd-el-Kader[1], et regagne la France.

À peine est-il de retour, qu’un député malappris monte à la tribune, et s’avise d’interpeller le ministère au sujet du voyage de certain entrepreneur de feuilletons (textuel) sur un vaisseau de l’État.

— Pourquoi ce gaspillage des deniers publics ? demande l’orateur.

Les ministres rougissent et n’osent pas défendre M. de Salvandy, auteur de la bé-

  1. Ces prisonniers traitèrent eux-mêmes de leur rançon. L’un d’eux, M. Cabasse, aujourd’hui chirurgien à l’école militaire de Saint-Cyr et auteur d’une brochure très-remarquable ayant pour titre : Relation médico-chirurgicale de la captivité des prisonniers français chez les Arabes, nous a positivement certifié que M. Dumas n’avait été pour rien dans leur délivrance.