Page:Mirecourt - Alexandre Dumas.djvu/99

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lité ; où l’individualité s’efface, l’écrivain disparaît.

Donc, M. Dumas n’est pas un écrivain. C’est un prêtre sacrilège qui se raille des choses saintes et blasphème le Dieu qu’il est chargé de défendre.

Notre devoir est de l’arracher du sanctuaire pour le traîner devant les juges de la loi.

Cet homme achète des manuscrits : vendez-lui donc un manuscrit ! Mais lisez-le d’abord à vingt, à trente, à cent personnes, s’il est possible. Qu’on sache bien que c’est votre œuvre, qu’on en témoigne au besoin. Présentez-vous ensuite au marchand, qui débattra le prix de votre âme sur son comptoir. Emportez le denier de la vente, emportez-le ; mais qu’il soit déposé sur l’heure, en main tierce… et, quand M. Dumas osera dire que votre enfant à vous est son enfant à lui ; quand il osera publier dans un journal ce livre conçu péniblement au milieu de vos veilles ; quand il aura l’impudeur de le signer de son nom, prenez le double du manuscrit, que vous aurez eu soin de garder pour cette occasion solennelle ; publiez-le dans un autre journal, et signez sans