Page:Mirecourt - Béranger.djvu/15

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peu ordinaire à cet âge, la bonne tante eut des soupçons, visita la chambre du jeune incrédule et découvrit les volumes de Voltaire, qu’elle regretta sincèrement de n’avoir pas condamnés au feu, à la mort de son mari. La présence de ces livres réprouvés expliqua la chute de la foudre, et les lectures du neveu furent impitoyablement réduites au catéchisme pur et simple.

Parlant, il y a quelques années, à un médecin, de l’accident qui avait failli lui coûter la vie, Béranger manifestait sa surprise et ne comprenait pas, disait-il, qu’il eût survécu à ce coup de tonnerre. Or, comme les médecins expliquent tout, celui-ci déclara que l’absence d’électricité dans le corps du poëte avait atténué l’effet de l’électricité de la nue.