Page:Mirecourt - Béranger.djvu/8

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coup de sa noblesse. Homme aventureux et mécontent de sa position, il courut toute sa vie après la fortune sans pouvoir l’atteindre.

Plus philosophe que l’auteur de ses jours, Béranger relégua son arbre généalogique au fond d’une armoire, et fit bon marché de ses titres nobiliaires.

Eh quoi ! j’apprends que l’on critique
Le de qui précède mon nom.
Êtes-vous de noblesse antique ?
Moi, noble ? Oh ! vraiment, messieurs, non !
Non, d’aucune chevalerie
Je n’ai le brevet sur vélin ;
Je ne sais qu’aimer ma patrie.
Je suis vilain et très-vilain !

Il est toutefois bizarre, nous dira-t-on, qu’il garde cette particule, écrite encore aujourd’hui au frontispice de ses œuvres. À cela nous répondrons qu’il l’avait effacée