Aller au contenu

Page:Mirecourt - Béranger.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

s’écriait-il : on ne s’entendrait plus, ils parlent déjà trop ! »

Cette répugnance à hanter les hautes sphères et cet éternel dédain pour des hochets que tout le monde envie sont peut-être enfants de l’orgueil ; mais on aurait tort d’en faire un reproche à Béranger. Nous avons vu, de nos jours, beaucoup trop de gens descendre de leur gloire, en essayant de gravir l’échelle politique.

Après tout, l’orgueil qui refuse est plus respectable que l’orgueil qui demande.

On est venu vingt fois proposer à Béranger le trône académique, vingt fois il a répondu qu’il n’en voulait pas. Ceci n’est plus de l’orgueil, c’est de la finesse. Les humiliations de Balzac et les déboires de Victor Hugo lui donnaient à réfléchir. Dans