Page:Mirecourt - Balzac.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

yeux au ciel, le visage inondé de larmes et jouant toujours du violon. Les notes grinçantes que les cordes rendaient au hasard se changeaient pour le jeune rêveur en une harmonie céleste. Il semblait faire sa partie dans le concert des anges.

Balzac lui-même a donné quelques détails pleins d’intérêt sur son enfance[1].

À cinq ans, il lut les Écritures et se perdit avec un attrait ineffable dans leurs mystérieuses profondeurs. Tous les livres qui lui tombaient entre les mains étaient dévorés en un clin d’œil. Souvent, dès le point du jour, il partait chargé de volumes, avec un morceau de pain dans

  1. Voir le roman qui a pour titre Louis Lambert.