Page:Mirecourt - Balzac.djvu/20

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La famille Balzac demeurait rue du Temple, et l’aîné de la maison eut, un certain soir de novembre, à soutenir l’interrogatoire solennel des auteurs de ses jours.

— Quatre mois encore, lui dit son père, et tu entres dans ta vingt et unième année. Quel état choisis-tu ?

— Ma vocation, répondit Balzac, me porte du côté des lettres.

— Es-tu fou ?

— Non, c’est un parti pris, je veux être auteur.

— Il paraît, dit madame de Balzac en excitant du regard son mari à la sévérité, que monsieur a du goût pour la misère ?