Page:Mirecourt - Balzac.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

secret de ses joies et de ses misères ; elle lui permet d’expliquer ses mignardises, ses chatteries, ses dédains, ses préférences, ses caprices et ses bonheurs. Chacune des phrases de ce grand livre, dont notre mère Ève a écrit la première ligne, est traduite fidèlement par Balzac. Il déchiffre les hiéroglyphes les plus obscurs du sentiment. Son scalpel met à nu les fibres les plus délicates de la pensée. Il dissèque le cœur de la femme, en analyse toutes les palpitations, toutes les tendresses ; il nous montre dans leur exquise et parfaite essence les adorables qualités qui la distinguent ; puis il cherche les défauts, il les surprend tour à tour avec une pénétration merveilleuse. L’ombre succède à la lumière, et, sous l’enveloppe de l’ange, on découvre quel-