Page:Mirecourt - Balzac.djvu/58

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Comme la littérature ne lui fournissait décidément pas de quoi payer ses dettes, Balzac se creusa l’imagination pour arriver à la découverte d’une industrie capable de l’enrichir.

Lisant un jour Tacite, et voyant que les Romains avaient exploité jadis en Sardaigne des mines d’argent, il se frappe le front et s’écrie :

— Je suis millionnaire !

Sans plus de retard, il emprunte cinq cents francs, court à Marseille, s’embarque sur un bâtiment génois et communique son idée au capitaine, qui la trouve délicieuse. Il est de toute évidence que les Romains, peu versés dans l’art de la chimie, n’ont dû scorifier que médiocrement les