Page:Mirecourt - Déjazet.djvu/8

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trop multipliées, la rendirent souffrante, et sa mère, dont elle était l’unique trésor, crut devoir l’arracher à l’exploitation parisienne.

Plusieurs villes importantes de province faisaient des offres à la jeune artiste[1].

  1. Nombre de biographes prétendent que les Variétés parvinrent à faire rompre à leur profit l’engagement de Virginie avec la rue de Chartres. À les entendre, on avait commandé deux pièces tout exprès pour elle : Quinze ans d’absence et les Petits Braconniers. Cela n’est point exact. Les jeunes actrices qui jouaient dans les vaudevilles dont nous venons de donner le titre étaient mesdemoiselles Aldegonde et Pauline. Déjazet endossa pour la première fois au Gymnase, et non pas aux Variétés, ce frac qu’elle porte encore aujourd’hui avec une hardiesse si gracieuse et que le public salue toujours par de nouvelles ovations. Il est également faux que Brunet et Tiercelin lui aient donné des leçons. Sans doute, ils eussent contribué avec bonheur à développer ce talent original ; mais la vérité nous force à rétablir les faits dans tout leur exactitude. Le plus grand tort des biographies, jusqu’à ce jour, a été de se calquer les unes sur les autres.