Page:Mirecourt - Déjazet.djvu/80

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tant. Virginie n’a plus le même entrain, la même verve ; elle est loin d’exciter chez le public le même enthousiasme. Aux répétitions, voyez plutôt, elle manque les effets ; elle n’a plus le feu sacré. C’est une actrice en décadence, c’est un talent qui meurt !

Quelques-uns de ces jolis propos revenaient aux oreilles de l’actrice ; elle en était blessée jusqu’au fond de l’âme.

Mais sa faible nature de femme a des ressorts d’airain.

Toutes ces préventions, filles de l’intérêt et de l’égoïsme, elle jura de les dissiper ; tous ces doutes injurieux exprimés sans vergogne, elle annonça qu’ils se changeraient en un concert d’éloges.

— Vous verrez, disait-elle, vous verrez !