Page:Mirecourt - Dupin.djvu/72

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On parla d’envoyer dans un tribune tous les pions de collège, afin de les former à l’école d’un si grand maître.

Comme président, M. Dupin n’a jamais eu de tact ; jamais il n’a paru se douter qu’il y eût des convenances. Il lançait le sarcasme au nez des gens, sans égard et sans mesure, avec la brutalité d’un porte-faix qui administre un coup de poing.

Ses amis eux-mêmes l’ont jugé très-sévèrement à cet égard.

Écoutez plutôt :

« La Providence, qui a doué M. Dupin de tant d’excellentes qualités, lui a refusé la discrétion et la mesure. Il sera toujours incapable de maîtriser sa langue et de retenir une saillie, bonne ou mauvaise, quand elle lui vient. Non pas que M. Dupin ait le