Page:Mirecourt - Dupin.djvu/85

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« Sur l’avis de leur présence, parvenu au ministère de l’intérieur, ordre fut donné de les expulser immédiatement. Le commandant Saucerotte, de la garde municipale, chargé de l’exécution de cet ordre, la fit précéder d’un petit discours plein d’esprit. M. le président Dupin, appelé par ses collègues, leur fit aussi son discours en ces termes :

« — Messieurs, nous avons pour nous le droit, mais nous ne sommes pas les plus forts. Je vous engage à sortir d’ici. J’ai bien l’honneur de vous saluer[1] ! »

  1. Dans les derniers jours de la monarchie de Juillet, la Chambre, fatiguée de M. Dupin, l’avait renvoyé du fauteuil pour y installer M. Sauzet. Aussi, l’ex-président disait-il en Février : « Sauzet a perdu Louis-Philippe et sa dynastie. » On peut, d’après ce qui s’est passé au 2 décembre, juger de ce que M. Dupin eût fait, en 1848, à la place de M. Sauzet.