Aller au contenu

Page:Mirecourt - Eugène Sue.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour autant de houris voluptueuses, et, quand les pauvres d’alentour lui demandaient du pain[1], cet ami des classes souffrantes commandait à Froment Meurice deux magnifiques seaux à glace, d’un prix énorme, autour desquels courait une frise d’un merveilleux travail.

Porté, peu de temps après, à la dépu-

  1. On affirme qu’à cette époque, il fit attendre plus de quinze mois le règlement de leur mémoire à de malheureux ouvriers menuisiers, serruriers et autres, qui avaient exécuté des travaux à Bordes. Si Eugène Sue ne donnait pas de pain aux pauvres, en revanche il leur faisait distribuer gratis le Républicain des Campagnes, trouvant sans doute plus urgent d’éclairer le peuple sur ses droits que de le nourrir. Toutefois, on assure que, depuis trois ans, il a changé de système, et qu’il se montre généreux pour les frères et amis. Nous voulons croire qu’il n’y a là-dessous ni peur ni contrainte.