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Page:Mirecourt - Eugène Sue.djvu/91

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lustre poète. Un tableau occupe une place privilégiée, sur chevalet, au milieu des coquetteries du salon : c’est un Anachorète d’Isabey, d’un effet terrible, contraste remarquable dans ce petit temple de la volupté. De tout cela sort un parfum doux, où se distingue la saine odeur des cuirs de Russie. Les chevaux et les chiens que M. Sue a préférés, peints par lui-même ou par Alfred de Dreux, gardent compagnie à qui les caressait autrefois et se recommandent au souvenir amical. Dans le vestibule, au milieu de l’attirail et des trophées de la chasse, un loup et un oiseau de proie, autrefois apprivoisés et aimés, revivent empaillés dans la demeure du maître. Au bout du jardin sont logés avec soin deux magnifiques lévriers, présent de lord Chesterfield. De beaux faisans dorés et des ramiers se promènent librement sur le gazon du jardin, et viennent chaque soir se coucher sur les jardinières des fenêtres et sous le perron, gardiens ailés du seuil, élégants et doux amis de la maison. En parcourant cette demeure, que la