Page:Mirecourt - Félicien David.djvu/20

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Il lui ouvrit toute grande la porte des classes.

Félicien étudia l’harmonie sous M. Millot ; mais, trouvant que la méthode adoptée par ce maître n’allait pas assez vite au gré de son ardeur, il économisa vingt francs par mois sur sa pension modique et prit des leçons de Réber.

Il lui restait trente francs pour sa nourriture et son loyer.

Certes, on en conviendra, jamais argent n’eut un plus digne emploi. Le courageux élève se privait de tous les plaisirs de son âge. Ses compatriotes écrivaient à Aix et rendaient compte de sa belle conduite. Ils espéraient que l’oncle, flatté de ces renseignements, augmenterait la pension de Félicien, mais ils se trompaient.