Aller au contenu

Page:Mirecourt - Félicien David.djvu/83

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Comprenant qu’il est nécessaire à un artiste, dans l’intérêt même de la gloire à venir, de mettre de son côté les masses en cherchant à leur être sympathique, David revint à l’ode-symphonie, qu’il avait créée. Le sujet sur lequel il arrêta son choix fut Christophe Colomb.

Une seconde fois la salle du Conservatoire prêta ses échos au plus beau triomphe que jamais artiste vivant puisse obtenir.

Le Désert était une inspiration vague, indéterminée, quelque chose qui ressemblait à un rêve. Dans Christophe Colomb, au contraire, la réalité de l’action se révèle tout d’abord. Le compositeur tient une corde dramatique et la fait vibrer avec énergie. Pendant tout le cours de l’œuvre,