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Frédérick ne resta que cinq mois au second Théâtre-Français. La tragédie et ses rôles guindés n’allaient point à sa nature. On sentait sue ce talent, plein d’exubérance et de fougue, demandait autre chose que l’imitation servile et le calque des œuvres mortes. Il lui fallait la création libre et la vie.

L’Ambigu fut le premier théâtre qui éleva Frédérick sur le pavois du mélodrame.

Il y débuta, le 2 juillet 1823, dans l’Auberge des Adrets.

Mal reçue d’abord, et sifflée à outrance, la pièce se releva, le lendemain, par un trait de hardiesse inouïe de l’acteur.