Page:Mirecourt - Frédérick Lemaître.djvu/43

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Nous le voyons reparaître à la Porte-Saint-Martin pour y créer Richard d’Arlington et Gennaro de Lucrèce Borgia.

Le décousu de sa vie ne fut jamais si étrange qu’à cette époque.

Harel, son directeur, était obligé, presque chaque soir, de lui expédier des émissaires au restaurant situé en face du théâtre[1]. Frédérick s’y livrait à des dîners monstres, et, quand on venait lui dire que la toile allait se lever :

— Diable ! diable ! murmurait-il, je n’ai pas un centime en poche. Voici mon addition ; portez-la bien vite à Harel, et prévenez-le qu’on me retient en otage.

  1. Le Banquet d’Anacréon.