Page:Mirecourt - Frédérick Lemaître.djvu/58

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currence, domine le trouble de son cerveau, fait appel à tout son génie, et subjugue, par une entrée magnifique, la salle orageuse.

Les applaudissements éclatent en triple salve.

Bientôt on arrive à certain passage de la pièce, où Kean déplore ses excès et ses désordres.

Encore ému par la scène des coulisses et sentant avec vivacité le malheur de sa passion, Frédérick abandonne la prose vide et flasque de Dumas, pour improviser un thème sublime, plein de regrets et de larmes, qui jette la salle entière dans le transport.

Pendant cinq minutes, un tonnerre de