Page:Mirecourt - Gérard de Nerval.djvu/63

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résiste pas ; il est de ces plaies vives et toujours saignantes qu’aucune onction n’adoucit, qu’aucun baume ne peut guérir.

Le séjour de Paris, à dater de cette époque, devint insupportable à notre héros. Il ne peut plus rester en place. Pour chasser une pensée toujours fixe, toujours désolante, il a besoin d’une locomotion perpétuelle.

On voit le démon des voyages l’emporter sur son aile rapide.

Il court de l’est à l’ouest et du sud au nord, allant de Rome à Venise, de Vienne à Berlin, de Constantinople au Caire ; aujourd’hui en Europe, demain en Afrique ou en Asie.

Sa bourse est vide, peu lui importe : il