Page:Mirecourt - Gozlan-Champfleury, 1858.djvu/14

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une détonation se fait entendre. Il crie de toutes ses forces, et le second, chasseur accourt.

Les voilà deux contre cent nègres, dont l’œil est plein de menace et de convoitise.

Gozlan croit comprendre à leurs signes qu’ils demandent de la poudre. Il vide sa poudrière dans les mains qui se tendent, et son capitaine l’imite, tout en prenant soin, l’un comme l’autre, de se rapprocher graduellement du rivage et de ne pas laisser les nègres former cercle autour d’eux.

La poudre épuisée, nos chasseurs distribuent des plombs ; mais les plombs s’épuisent à leur tour, et cinquante nègres, qui n’ont rien eu dans le partage, poussent des cris féroces, parviennent à en-