Page:Mirecourt - Gozlan-Champfleury, 1858.djvu/63

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ver la connaissance de nombres de rapins à longue crinière et d’une foule d’artistes dramatiques au talent méconnu. Sa bourse, comme on se l’imaginé bien, ne tarda pas à loger le diable. Il s’aguerrit alors à la misère joyeuse, narguant les privations et riant au nez de la faim, qui parfois, resta plusieurs jours assise à la porte de ce phalanstère de bohèmes.

M. Fleury, qui venait d’acquérir un atelier typographique[1] et de fonder un journal, rappela son fils dans la vieille cité picarde.

Celui-ci devait bientôt la remplir de trouble et de désordre.

Le jour, il aidait son père dans ses tra-

  1. Le frère de notre héros, Édouard Fleury, est aujourd’hui à la tête de cet établissement. Outre sa qualité de maître typographe, M. Édouard Fleury est auteur de quelques ouvrages de philosophie économique et d’études remarquables sur les hommes de 93.