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1774, tout exprès pour multiplier les livres de Beaumarchais.

Suard était vieux alors, et quelquefois un vieux censeur peut se repentir.

Il accueillait les jeunes écrivains dans son salon de la place de la Concorde et tâchait d’effacer autant que possible la mémoire des coups de ciseaux du passé.

Trouvant dans Guizot un grand fond d’érudition, beaucoup de science philosophique et une étude approfondie de la littérature allemande, il lui conseilla d’abandonner les synonymes et la grammaire, pour vouer sa plume à des travaux, sinon plus sérieux et plus honorables, du moins plus lucratifs.

Chaudement recommandé par son protecteur, le jeune homme écrivit, à partir