Page:Mirecourt - Guizot.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pable. Les œuvres de l’ex-ministre ressemblent à sa personne : elles pèchent par un excès de tenue, par une sorte de gravité magistrale et orgueilleuse, qui révolte quelquefois et fatigue toujours.

Avant d’instruire les autres, il faut leur plaire, sans quoi l’on ne parvient à donner aucune leçon profitable. M. Guizot n’a jamais adopté cette maxime.

Qu’importe ? il a réussi comme écrivain, nous objectera-t-on. Sans doute, et nous venons tout à l’heure d’en expliquer la cause : il a réussi, parce que les badauds l’ont admiré de confiance ; il a réussi, parce que très peu de gens ont lu ses livres.

Les premiers ouvrages écrits par M. Guizot, sous la tutelle d’Antoine Suard, ont