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Page:Mirecourt - Guizot.djvu/21

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par les lettres. Pour eux, la littérature a été un marchepied ; elle est devenue, à leurs yeux, non le but, non l’idéal, mais un moyen. Le théâtre sert à certaines créatures de lieu d’exhibition : la littérature a servi de planche à ces gens-là pour leur métier. Aussi faut-il voir avec quel superbe dédain ces parvenus, une fois arrivés au pouvoir, traitent les littérateurs et les lettres ! Ces renégats du premier culte, ces faux apôtres, ne ressemblent-ils pas à de mauvais garçons qui mordent leur nourrice après avoir bu son lait ? Aussi es-ce justice de donner bonne chasse à ces marcassins, lorsqu’on les rencontre au fourré de la critique[1]. »

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