Page:Mirecourt - Guizot.djvu/28

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regard, un air froid, des allures puritaines… Je le répète, vous irez loin !

— Dois-je prendre ce que vous me dites pour une offense ? balbutia Guizot.

— Non, certes ! ne vous y trompez pas : c’est un bel et bon éloge. Il serait à désirer que tous les hommes politiques fussent coulés dans votre moule. De la tête, beaucoup de tête, et point de cœur.

— Monsieur !

— Tenez, voilà Montesquiou qui sera ministre quand Louis XVIII remontera sur le trône ; eh bien, j’engage notre excellent abbé à vous choisir pour secrétaire général. Votre religion n’est pas un obstacle ; il est avec les catholiques des accommodements, et vous attraperez un jour un por-