Page:Mirecourt - Guizot.djvu/57

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Le président du conseil vit bientôt qu’il s’était donné un rival dangereux.

— C’est toi, disait-il à Broglie, qui as glissé dans mon sein cette petite couleuvre !

On peut dire de M. Thiers qu’il a été pendant quinze années consécutives le moucheron persécuteur de Guizot. Toujours bourdonnant à ses oreilles, toujours à sa piste et le harcelant de ses piqûres, il ne lui laissait de repos et ne lui accordait de trêve que le jour où celui-ci, de guerre lasse, lui cédait la place.

On les vit jouer indéfiniment au jeu de bascule.

    tails, à la biographie de M. Thiers. L’histoire de ces deux hommes est connexe : ils se complèteront l’un par l’autre.