Page:Mirecourt - Jules Janin.djvu/25

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montre les dents ou qui remue la queue. Janin passe de la levrette au bouledogue, du carlin au terre-neuve, du griffon à l’épagneul, du chien courant au chien de basse-cour. Il se fait donner la patte par tous ces quadrupèdes, étudie leur race, demande des renseignements sur leur moralité, sur leur caractère, et finit par choisir un affreux barbet aux oreilles absentes, au poil hérissé, mais qui lui a tendu plus amicalement que tous les autres sa patte couverte de boue.

Janin le paye vingt-cinq francs[1], lui

  1. Il y a une autre version sur le barbet. Quelques historiens prétendent qu’il fut donné à Janin par l’épicier du coin, et lui-même l’insinue dans ses Contes nouveaux. Nous préférons la version du marché aux chiens. Elle nous a été racontée par ce pauvre Ladvocat,