Aller au contenu

Page:Mirecourt - Jules Janin.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de ce désastre, je ne retire pas au moins de quoi faire un déjeuner passable !

Sa gourmandise lui suggère un plan sublime.

— J’ai besoin d’argent, dit-il à Bimar, et vous me devez cinquante écus.

— Ah ! mon cher garçon, murmure l’instituteur, dont les yeux sont mouillés de larmes, il n’y a plus rien en caisse. Hier, nous avons acheté le dîner à crédit, et ce matin les huissiers vont venir.

— Je le sais, dit Jules. Si je me suis levé de bonne heurs, c’est pour vous aider à sauver quelque chose de leurs griffes, afin de me payer, bien entendu.

— Hélas ! que pouvons-nous sauver ? Des meubles ? Le concierge ne les laissera pas sortir.