Page:Mirecourt - Jules Janin.djvu/54

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attaquiez les géants et vous leur mordiez le talon pour les arrêter dans leur marche. Si quelquefois, après avoir insulté le génie, on vous a vu tout à coup lui rendre hommage, vous n’avez été mû ni par le regret ni par le repentir. On peut être sûr que le vent d’une rancune ou une jalousie plus forte soufflait dans les barbes de votre plume, et lui faisait opérer cette brusque volte-face.

Ainsi Victor Hugo, que vous aviez méconnu, contre lequel vous avez écrit des pages si dédaigneuses, Victor Hugo maintenant qu’il est le roi des poètes, vous l’appelez écrivain sublime ; il est devenu pour vous l’aigle aux ailes puissantes.

Cachez mieux votre ficelle, mon cher !