Page:Mirecourt - L'abbé de Lamennais.djvu/11

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mon coin pour arriver à cette phrase : « Elle fermait l’oreille quand il parlait d’une application trop directe du système. » Ceci n’a pas l’intention d’être une calomnie, je le sais ; mais c’est un ridicule gratuit que vous voulez prêter à un homme non moins éminent et respectable que M. de Lamennais. N’auriez-vous pu trouver deux victimes moins sacrées qu’un vieillard au bord de la tombe et un noble philosophe proscrit ? Je suis sûre qu’en y songeant vous regretterez d’avoir trop cédé au penchant ironique qui est la qualité, le défaut et le malheur de la jeunesse en France.

Permettez-moi aussi de vous dire qu’une certaine anecdote enjouée à propos d’un M. Kador que je ne connais pas du moins avec cette initiale) est très-jolie, mais sans aucun fondement.

Enfin, la modestie me force à vous dire que je n’improvise pas tout à fait aussi bien que Listz, mon ami, mais non pas mon maître. Il