Page:Mirecourt - L'abbé de Lamennais.djvu/38

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Félicité de Lamennais n’avait pas dépouillé ce caractère mutin, cet entêtement despotique, inhérent en quelque sorte à sa nature, et que nous l’avons vu conserver jusqu’à ses derniers jours. L’Empereur osant juger et condamner ses livres lui semblait un énormité sans exemple. Il déclara qu’il voulait venir à Paris lutter contre le colosse et lui démontrer que son pouvoir devait s’arrêter au seuil de la pensée.

Son frère, nommé supérieur du séminaire de Saint-Malo, ne parvint qu’à grand’peine à le détourner de ce projet dangereux.

M. de Lamennais, alors âgé de vingt-neuf ans, reçut la tonsure et les ordres mi-