Page:Mirecourt - L'abbé de Lamennais.djvu/77

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vous rien à demander à celui qui vous y a mis ?

« Vous êtes un voyageur qui cherche sa patrie ? Ne marchez point la tête baissée : il faut lever les yeux pour reconnaître la route.

« Votre patrie, c’est le ciel ; et quand vous regardez le ciel, est-ce qu’en vous il ne se remue rien ? est-ce que nul désir ne vous presse ? ou ce désir est-il muet ?

« Il en est qui disent : À quoi bon prier ? Dieu est trop au-dessus de nous pour écouter de si chétives créatures.

« Et qui donc a fait ces créatures chétives ; qui leur a donné le sentiment, et la pensée, et la parole, si ce n’est pas Dieu ?

« Le père connaît les besoins de son fils ; faut-il à cause de cela que le fils n’ait ja-