Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/12

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« Elle avait une âme aussi pieuse que tendre.

« Toutes ses pensées étaient sentiments, tous ses sentiments étaient images. Sa belle, noble et suave figure réfléchissait dans sa physionomie rayonnante tout ce qui brûlait dans son cœur, tout ce qui se peignait dans sa pensée. Le son argentin, affectueux et passionné de sa voix ajoutait à tout ce qu’elle disait un accent de force, de charme et d’amour, qui retentit encore en ce moment dans mon oreille, hélas ! après bien des années de silence !

« En rentrant de nos promenades à la campagne, ma mère nous faisait presque toujours passer devant les pauvre maisons des malades ou des indigents du village.